Sommeil agité : Le guide pour l’éviter

Le sommeil agité peut affecter toute personne à tout âge. Les symptômes de ce trouble du sommeil comprennent des difficultés à s’endormir, à rester endormi ou à se rendormir après un réveil nocturne. Les cauchemars et des mouvements involontaires pendant le sommeil font aussi partie du tableau. Lorsque ce trouble du sommeil s’installe dans la durée, c’est la vie sociale, professionnelle et personnelle qui peut en pâtir.

Dans cet article, nous allons explorer les causes du sommeil agité et les conseils à appliquer pour retrouver un sommeil réparateur. Faisons le point.

Sommeil agité : quelles sont les causes ?

Sommeil agité

Plusieurs causes peuvent être à l’origine d’une agitation anormale du sommeil. On peut différencier ici le trouble du sommeil transitoire de la perturbation chronique.

Notre sommeil peut être temporairement de mauvaise qualité en raison :

  • D’une période de stress ; (Découvrez notre article sur l’effet du stress sur le sommeil)
  • D’un traitement médicamenteux à court terme ;
  • D’un environnement peu propice à un sommeil de qualité ;
  • D’une consommation occasionnelle d’excitants (alcool, café, etc.)

À haute dose, non contrôlées, ces causes peuvent entraîner une chronicité dans la perturbation du sommeil. D’autres origines peuvent venir troubler durablement notre sommeil. À noter pour les parents que le bébé peut aussi souffrir de sommeil agité en raison de coliques, reflux, poussées dentaires, etc.

1) Les parasomnies

Les parasomnies sont des phénomènes comportementaux ou psychiques anormaux qui surviennent pendant le sommeil. Elles résultent d’une dissociation entre les états de conscience de veille et de sommeil. Les types de parasomnies se distinguent en fonction du stade de sommeil pendant lequel elles interviennent. Durant le sommeil lent profond, les comportements anormaux peuvent être associés à des parasomnies comme :

Lors de la phase des rêves, le trouble du comportement en sommeil paradoxal (TCSP) est la principale parasomnie qui entraîne des comportements anormaux. Rare, le TCSP touche plus les personnes âgées. Il peut être associé à des maladies neurologiques.

Les parasomnies telles que le somnambulisme, les terreurs nocturnes et les éveils confusionnels, sont connues chez les enfants de moins de 10 à 12 ans. Néanmoins, ce trouble du sommeil doit rester peu fréquent chez le bébé/l’enfant ou tout du moins, temporaire.

Et si ces troubles persistent de façon récurrente au-delà de cet âge, il est recommandé de consulter un médecin. En effet, le somnambulisme, par exemple, peut mettre en danger le patient et son entourage. Une évaluation médicale appropriée est donc essentielle.

2) Les maladies du sommeil

D’autres pathologies peuvent causer des agitations nocturnes, telles que :

  • L’apnée du sommeil: Qui provoque des pauses respiratoires répétées et des micro-réveils très fréquents. 5 à 15% des Français en souffrent, mais un grand nombre l’ignore. C’est une pathologie aux conséquences parfois dangereuses en raison de la somnolence provoquée en journée ;
  • Le syndrome des jambes sans repos ou impatiences: Caractérisé par une envie irrépressible de bouger les jambes. L’endormissement peut s’en trouver affecté et cela peut causer des réveils nocturnes. Environ 2% de la population française a besoin d’une prise en charge.

3) Autres pathologies organiques perturbatrices du sommeil

Citons la maladie de Parkinson dont un des symptômes apparents est la dégradation du sommeil. La carence en fer fait aussi partie des éléments perturbateurs du sommeil. C’est aussi le cas des troubles mentaux comme l’anxiété, la dépression, le trouble bipolaire, la schizophrénie.

Comment retrouver un sommeil réparateur ?

Sommeil réparateur

1) Avoir de bonnes habitudes de sommeil

Quelles que soient les causes de perturbation de notre sommeil, il est bon d’adopter certaines habitudes de vie pour améliorer son sommeil. Elles sont à mettre en place avant tout recours à des médicaments.

2) Un environnement paisible et frais

Si possible plongée dans l’obscurité, la chambre à coucher est au calme. Aucune nuisance sonore interne à la maison ou externe ne vient la perturber. En milieu urbain, cela peut s’avérer difficile, avec la pollution sonore et lumineuse. Il est parfois nécessaire de recourir à un casque anti-bruit pour la nuit et à un masque de sommeil. Une température de 16 à 18°C est recommandée, tout comme un lit de bonne qualité.

3) Des écrans et des excitants absents

Il est préconisé d’arrêter tout écran deux heures avant le coucher. En effet, la lumière bleue émise par ces derniers peut perturber la sécrétion de mélatonine et donc l’endormissement, voire la qualité du sommeil par la suite.

Et tout comme les écrans maintiennent un état de veille, la consommation d’excitants comme la caféine, l’alcool, la nicotine, les boissons sucrés, y contribue. Il est préférable de ne pas en consommer.

4) Une écoute attentive et bienveillante de son corps

Notre organisme nous donne généralement des signes qu’il est l’heure d’aller dormir : bâillements, yeux qui “grattent”, paupières lourdes… Le train du sommeil est là, montons dedans sous peine de décaler le cycle.

5) Une activité physique régulière

Pas besoin de courir un semi-marathon tous les jours, mais ne serait-ce qu’un quart d’heure de marche rapide au quotidien ou une balade d’une heure aideront à évacuer le stress et à stimuler la sécrétion d’endorphine.

6) Un rythme de sommeil constant

Il est conseillé de se coucher et se lever régulièrement à la même heure. Le respect de ce rythme favorise un sommeil de qualité. Et on n’oublie pas d’aller vider sa vessie avant de dormir.

7) Mettre en place une bonne routine alimentaire

L’impact de notre alimentation sur notre sommeil n’est pas à négliger. Un dîner trop copieux, trop riche en graisses saturées (charcuterie, beurre, viande), trop épicé, et donc difficile à digérer, impactera négativement notre nuit. Il est préférable de prendre un repas léger, assez éloigné de l’heure du coucher. Les sucres lents sont conseillés, ainsi que certaines protéines. Lentilles, quinoa, boulghour sont recommandés pour le dîner.

Et si vous craigniez d’avoir faim pendant la nuit à cause de la légèreté de ce dernier repas, optez pour une collation vers 16-17 heures : des oléagineux tels qu’amandes, noix diverses, du chocolat noir, un yaourt, un fruit… Ce goûter permet d’être plus vite rassasié lors du dîner et fournit des nutriments utiles à la sécrétion de mélatonine plus tard dans la soirée.

8) Pratiquez des exercices de respiration et de méditation pour lutter contre le stress

8-1: Mieux respirer pour mieux dormir

La relaxation est une solution efficace pour soutenir l’endormissement puis un sommeil paisible et réparateur. Encore faut-il réussir à se détendre. Il existe différentes techniques en la matière. Vous pouvez apprendre :

  1. La respiration abdominale: On inspire en gonflant le ventre, comme si l’air le remplissait, et on expire doucement en le vidant.
  2. La cohérence cardiaque: Une respiration rythmée basée sur la méthode 365 ou 478. La première nécessite de répéter la série de respirations 3 fois par jour, sur 6 cycles d’inspiration/expiration par minute, pendant 5 minutes. La deuxième demande de prendre une inspiration par le nez pendant 4 secondes, puis de bloquer la respiration pendant 7 secondes et enfin d’évacuer l’air par la bouche pendant 8 secondes. 
  3. La technique de relaxation progressive: Qui consiste à contracter et relâcher chaque groupe de muscles. Elle peut aider à prendre conscience de la sensation de relâchement de chaque partie du corps, qui devient alors lourde.

On peut également se détendre en écoutant de la musique appropriée, en lisant ou avec un massage relaxant.

8-2: Méditer pour favoriser un sommeil de qualité

Recourir à la méditation favorisera aussi sommeil et endormissement qualitatifs, en contribuant à éradiquer les pensées négatives. Dans un premier temps, si un conflit vous mine l’esprit, essayez de le terminer, de clore le sujet. Puis, choisissez une technique de méditation parmi celles qui existent. Le body scan en est une qui permet de se concentrer sur chaque partie du corps. On visualise mentalement la pression exercée par le matelas sur chaque membre. Cette méthode aussi nommée « méditation par balayage corporel » débute par les pieds et remonte jusqu’au visage.

Dans tous les cas, évitez une activité sportive intense le soir. Même si vous en ressortez avec une bonne fatigue physique, il faut un certain temps au corps pour faire redescendre son excitation et ses taux d’hormones de bonheur. Ces deux paramètres perturbent souvent l’endormissement si l’on se couche trop tôt après la séance. Préférez du yoga doux, du stretching, deux activités qui s’accompagnent d’une respiration adaptée à la détente et à une concentration proche de la méditation. (Découvrez notre article détaillé sur les bienfaits de la méditation sur le sommeil)

Sommeil agité et développement de la maladie d’Alzheimer, quel lien ?

Alzheimer

1) Les recherches sur les liens entre sommeil agité et maladie d’Alzheimer

Ce sont près d’un million de personnes qui souffrent aujourd’hui, en France, de l’un des formes la plus commune de démence, la maladie Alzheimer. Et malheureusement, la population vieillissant, ce nombre devrait continuer de croître. Si certains traitements existent pour diminuer les symptômes, cette maladie reste en 2023 incurable. Elle fait l’objet de nombreux travaux de recherche, qui visent à retarder son apparition en améliorant la prévention. L’identification des facteurs de risque est donc primordiale. Parmi eux, le sommeil retient énormément l’attention. Un sommeil de mauvaise qualité élèverait le risque de développer la maladie d’Alzheimer. Mais qu’en est-il vraiment ?

2) Sommeil perturbé, protéines toxiques et Alzheimer

D’après le communiqué de presse émis par l’Inserm sur le lien entre sommeil agité et Alzheimer, les troubles de sommeil sont parmi les symptômes les plus fréquents de cette maladie. Ils apparaissent également tôt dans son développement. Diverses études ont montré le cercle vicieux de cette démence. Elle s’attaque notamment à la partie du cerveau contrôlant le sommeil. Et dans l’autre sens, ce sommeil dégradé favoriserait la production et l’accumulation de protéines toxiques dans le liquide céphalorachidien (peptide β-amyloïde et protéine tau).

Les chercheurs poursuivent leurs explorations pour pouvoir dire avec certitude quels aspects du sommeil sont réellement déterminants pour prédire l’évolution de cette démence. Est-ce lié à :

  • Des nuits trop courtes ;
  • Des difficultés à s’endormir ;
  • Un sommeil trop fragmenté ?

3) Prévention des risques

En savoir plus permettra de définir des stratégies de prévention pertinentes en matière de santé publique. On peut d’ores et déjà retenir les résultats d’une étude de 2013, confortés par une étude menée au sein de l’Inserm : un manque de sommeil augmenterait bien les risques de développer la maladie d’Alzheimer. En effet, lors de l’étude, les personnes qui dormaient en moyenne moins de 6 heures par nuit voyaient leur niveau de protéines toxiques augmenter. La durée de sommeil serait donc un paramètre important à prendre en compte pour prévenir le développement de cette démence.

À cela s’ajoutent des études portant sur l’apnée du sommeil ou les ruminations d’idées négatives avant de dormir. Elles aussi ont démontré l’impact néfaste de ces troubles du sommeil sur le cerveau. D’autres recherches s’intéressent ainsi, en parallèle, aux interventions de prévention possibles, comme la pratique de la méditation. Son effet positif sur le vieillissement cérébral a pu être démontré. Il doit être confirmé notamment auprès de patients âgés.

FAQ – Sommeil agité

Quelles sont les conséquences d’un sommeil agité ?


Un sommeil agité ponctuellement, suite à un stress particulier, n’a pas d’effet durable sur la santé. Par contre, une agitation nocturne chronique peut avoir un grave impact sur l’état de santé. En effet, un sommeil troublé, que ce soit en quantité ou en qualité, peut entraîner de nombreuses répercussions néfastes.

On constate généralement que les personnes qui ont des nuits agitées souffrent souvent :

• D’une grande fatigue ;
• De difficultés de concentration et de mémorisation ;
• D’irritabilité.

Ces personnes constatent que leur vie quotidienne est impactée de manière significative. Les conséquences de ce trouble du sommeil créent des tensions dans leur vie sociale, professionnelle et familiale. Un sommeil agité persistant peut également aggraver les douleurs chroniques et la dépression.
Enfin, ce sommeil perturbé affaiblit le système immunitaire, tout en boostant le processus de vieillissement. Le terrain est alors favorable au développement de maladies chroniques et métaboliques comme l’obésité, le diabète et les pathologies cardio-vasculaires. Quant à la maladie d’Alzheimer, plusieurs études ont montré que ce sommeil troublé et notamment fragmenté, augmentait les risques de développer la maladie ou d’en accélérer la progression.

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