Cauchemar bébé : définition, apparition et conseils

Vous êtes parents d’un nourrisson et vos nuits sont peut-être un cauchemar, mais que peut-on dire du cauchemar du bébé ? Est-ce bien normal que votre enfant se mette à hurler la nuit ? On parle de cauchemar du bébé à partir de quel âge ? Qu’est-ce qui en est la cause ? Est-ce similaire aux terreurs nocturnes ? Que faut-il faire pour apaiser les nuits de notre enfant ? Autant de questions auxquelles nous apportons des éléments de réponse dans cet article.

Cauchemar bébé : de quoi s’agit-il ?

Cauchemar bébé

Le sommeil joue un rôle essentiel dans la santé et le développement d’un bébé. Néanmoins, les rythmes de sommeil du nourrisson sont différents de ceux des adultes.

À quel âge peut-on parler de cauchemar pour un bébé ?

Au cours des trois premiers mois de sa vie, le bébé a un rythme de sommeil ultradien : il dort beaucoup, selon des cycles très courts qui s’enchaînent. Chaque cycle comprend une phase de sommeil agité et une phase de sommeil calme. Il se réveille essentiellement pour ses besoins primaires : biberon ou allaitement, change.

Jusqu’à cet âge, aucune preuve scientifique ne permet d’affirmer qu’un bébé est sujet aux cauchemars. Ces derniers résultent principalement de stress, d’expériences non assimilées, perturbatrices, voire traumatisantes. Les bébés y sont normalement peu exposés.

Progressivement, l’horloge interne de l’enfant se règle sur le rythme circadien. Le sommeil d’un enfant âgé de 12 à 18 mois ressemble de plus en plus à celui d’un adulte.

On évoque donc de possibles cauchemars chez l’enfant, plutôt à partir d’un an. Alors que les nuits étaient, peut-être, relativement paisibles, le bébé se réveille maintenant en criant, pleurant, surtout en deuxième partie de nuit.

Est-ce normal qu’un bébé fasse des cauchemars ?

Les cauchemars surviennent lorsqu’on est en phase de sommeil paradoxal. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on ne parle pas de cauchemar de bébé avant 6 mois : son sommeil n’est pas encore composé, d’une telle phase de sommeil.

Pendant cette phase, le cerveau trie et traite les informations reçues durant la journée. Les cauchemars font partie du développement psycho-affectif normal. Ils permettent au bébé d’affronter ses peurs, ses paradoxes. C’est d’ailleurs pourquoi on reste sujet aux cauchemars, quel que soit notre âge.

Les cauchemars du bébé se modifient à mesure qu’il grandit et que ses angoisses évoluent. Ses peurs sont liées à la réalité d’une situation (bruit inexpliqué, chien qui s’approche, aboie, etc.). Puis, ce sont des craintes imaginaires, telles le fameux loup sous le lit.

Attention, à cet âge-là, une simple sorcière vue dans un dessin animé de Babar au cours de la journée peut provoquer des cauchemars. Les professionnels de l’enfance déconseillent d’ailleurs les écrans avant l’âge de 3 ans.

Qu’est-ce qui différencie le cauchemar chez le bébé et la terreur nocturne ?

Cauchemar bébé

Terreurs nocturnes et cauchemars de l’enfant sont deux phénomènes distincts. Les principales différences portent sur :

  1. La phase de sommeil : Les terreurs nocturnes se produisent essentiellement lors de la phase de sommeil lent profond, en première partie de nuit (1 à 2 heures après l’endormissement). En revanche, les cauchemars ont lieu pendant la phase de sommeil paradoxal, en seconde partie de nuit.
  2. Le comportement : Durant une terreur nocturne, l’enfant peut sembler terrifié, agité, désorienté et en sueur. Il peut crier, hurler, avoir les yeux grands ouverts. Mais son regard est vide. Il tient un discours incohérent. Par contre, lors d’un cauchemar, l’enfant se réveille en pleurant. Il est capable de raconter son rêve. Il reconnaît ses parents et a besoin d’être rassuré.
  3. Les souvenirs : Après une terreur nocturne, l’enfant garde rarement un souvenir de l’épisode le lendemain matin. Après un cauchemar, l’enfant peut se rappeler de son mauvais rêve et de l’émotion ressentie.

Quant à l’âge d’apparition de l’un ou de l’autre, on lit un peu tout et son contraire. Le pic de fréquence des terreurs nocturnes est admis vers 3-4 ans. Ce trouble du sommeil est normal chez l’enfant. Il est passager. Il peut être lié au manque de sommeil, au stress, à la fièvre. Il est recommandé de ne pas réveiller son enfant lors d’un tel épisode. Il convient de rester à ses côtés pour s’assurer qu’il ne se blesse pas. Pour un cauchemar, il faudra au contraire apaiser l’enfant en le rassurant et leréconfortant.

Cauchemar bébé : d’où vient-il ?

Les cauchemars et terreurs nocturnes chez les bébés peuvent avoir plusieurs causes. Différents facteurs peuvent les provoquer :

  1. Le stress et les émotions : Les bébés sont sensibles, sans pour autant avoir les moyens d’exprimer ce qu’ils ressentent. Ce trop-plein émotionnel causé par des événements traumatisants ou stressants, comme une séparation, des conflits de famille, un changement d’environnement (déménagement, changement de nounou, de crèche, etc.) se déversera notamment dans les cauchemars.
  2. L’imagination et les peurs : Le bébé ne peut distinguer fiction et réalité. À son âge, le monstre sous le lit existe.
  3. Le développement cognitif : Le très jeune enfant vit chaque jour de nombreux nouveaux apprentissages et nouvelles expériences. Sa forte stimulation cognitive peut être à l’origine de cauchemars.
  4. Le changement d’environnement : Déménagement, voyage peuvent perturber la routine et le sentiment de sécurité du bébé, et entraîner des cauchemars.
  5. Les problèmes physiques : Asthme, reflux gastro-œsophagien, fièvre, apnée du sommeil peuvent perturber le sommeil du bébé.
  6. Les facteurs héréditaires : La prédisposition génétique aux cauchemars existe bel et bien.

 Les bonnes pratiques pour éviter les cauchemars bébé

Voici quelques conseils pour prévenir le cauchemar du bébé dès 6 mois :

  1. Établir une routine de sommeil : Un rituel de coucher, régulier et calme, instaure un sentiment de sécurité et de confort chez le bébé. Il peut s’agir d’un bain relaxant, d’une histoire avant de dormir, de câlins, d’une berceuse, etc.
  2. Créer un environnement propice au sommeil : La chambre du bébé doit être calme, sombre et à une température confortable. Si nécessaire, une veilleuse douce, branchée loin des yeux du bébé, peut le rassurer.
  3. Favoriser un sentiment de sécurité : Le parent assure une présence réconfortante pendant les premiers mois de vie, notamment au moment de l’angoisse de séparation. Il donne un doudou au bébé, le berce, reste près de lui jusqu’à l’endormissement.
  4. Éviter les stimuli négatifs avant le coucher : Enfant ou adulte, c’est la même recommandation qui prévaut avec zéro écran (ni télé, ni jeu vidéo), direct ou indirect, avant le coucher.
  5. Établir des habitudes de vie saines : Le jeune enfant a besoin d’une alimentation équilibrée (ex. : limitation des aliments sucrés), d’une activité physique adéquate et d’horaires de sieste réguliers. Ces habitudes contribuent à un sommeil plus réparateur, réduisant les risques de cauchemars.

Les cauchemars font partie du développement du sommeil chez l’enfant. Mais, ils peuvent devenir fréquents, intenses et perturber significativement le sommeil et le bien-être du bébé. Il peut alors être utile de consulter un médecin. Il fournira des conseils et un soutien supplémentaires.

 FAQ – Cauchemar bébé

Les cauchemars signifient-ils une difficulté de l’enfant ?


Les cauchemars chez les enfants peuvent effectivement être le signe qu’ils traversent un moment difficile. Ils sont dits fréquents, quand on en dénombre plus d’un par semaine, voire toutes les nuits. Il convient dans ce cas de pousser l’investigation, voire de recourir au pédiatre. 

Le bébé a besoin d’explorer pour se développer. Et en même temps, tout ce qui est nouveau peut être angoissant et stressant : naissance d’un nouveau bébé, déménagement, conflits avec des camarades de jeu, nouvelle nounou ou enseignante qui fait peur, tensions familiales, maladie d’un proche… Les cauchemars sont le reflet des émotions vécues par l’enfant.

Quand s’inquiéter du sommeil de bébé ?


Avant l’âge de 6 mois, les réveils nocturnes du bébé sont normaux. Ils sont liés à ses besoins physiologiques. On parle de troubles du sommeil si votre bébé de moins de 6 mois éprouve des difficultés :

• à s’endormir ;
• à maintenir son sommeil ;
• à enchaîner plusieurs cycles successifs de sommeil.

Aux alentours de 6 mois, on parlera de troubles du sommeil face à une forte répétition des réveils, pleurs, cauchemars, etc. Les signes à observer, qui indiquent un sommeil perturbé chez le bébé sont :

• Les réveils nocturnes trop fréquents (plus de deux fois par nuit) ;
• Une durée des réveils supérieure à 20 minutes ;
• La nécessité d’une présence parentale permanente pour endormir l’enfant ;
• La persistance de ces problèmes, plus de 4 à 5 nuits par semaine ;
• Au moins 3 mois de présence des troubles.

Si le sommeil de votre enfant vous inquiète, consultez un professionnel de santé.

Quels sont les troubles du sommeil du bébé ?


Chaque bébé est unique et peut présenter des troubles du sommeil spécifiques. Si vous avez des préoccupations concernant le sommeil de votre bébé, il est recommandé de consulter un médecin.

Parmi les troubles du sommeil les plus courants chez l’enfant, on trouve :

• Les insomnies très précoces caractérisées par des difficultés d’endormissement ou des réveils nocturnes fréquents. Est-ce de l’inconfort, la faim, un besoin de réconfort ou des troubles sous-jacents ? Il conviendra de décoder les besoins de l’enfant, voire de pousser les investigations ;
• L’hypersomnie (rare) ;
• Les parasomnies (somnambulisme, terreurs nocturnes, cauchemars, bruxisme, énurésie, somniloquie, rythmies du sommeil, etc.) ;
• Les troubles de la respiration : l’apnée du sommeil touche près de 2% des enfants entre 2 et 6 ans ;
• Les troubles du rythme circadien : les bébés peuvent avoir des difficultés à établir un rythme de sommeil régulier. Leurs horaires de sommeil sont décalés, avec des périodes d’éveil prolongées la nuit ou une inversion jour nuit.

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