Rituel du coucher : astuces et pièges à éviter

Afin de mieux endormir un enfant, un rituel du coucher est souvent recommandé. Les bébés et les enfants ont besoin de repères pour pouvoir évoluer et grandir sereinement. Se reposer sur des choses fixes et immuables sur lesquels ils peuvent compter. L’endormissement – principalement le soir, pour pouvoir faire une nuit complète – ne fait pas exception à la règle. Et ce n’est pas toujours facile de les mettre au lit ! Néanmoins, ce moment d’échange entre vous et l’enfant peut être un moment de calme, ritualisé et complice. Quels sont les astuces à privilégier et les pièges à éviter pour qu’un enfant plonge rapidement dans une bonne nuit de sommeil ?

Rituel du coucher : la clé de l’endormissement du bébé et de l’enfant

Instaurer une petite routine avec un enfant avant de se coucher, lui permet de se détendre et de se sentir en sécurité. Il peut ainsi s’endormir plus facilement. 

Une routine dans un lieu rassurant

Tout d’abord, vous pouvez commencer par installer votre rituel du soir dans un lieu sécurisé pour l’enfant. Généralement la chambre de bébé est le meilleur endroit. C’est une pièce consacrée aux bons moments, aux jeux, aux instants de complicité, aux rires et à la quiétude. C’est un lieu qui lui est propre et dédié. L’enfant a ainsi déjà des repères sensoriels (auditifs, visuels, olfactifs, tactiles, etc.), auxquels il peut se référer. En répétant au quotidien les mêmes gestes dans le même ordre, bébé renforce sa notion de sécurité et ne redoute plus de s’endormir dans son lit.

Chambre enfant: milieu sécurisé et intime

D’ailleurs, un rituel du coucher est parfois instauré naturellement même consciemment ou non, chez les adultes (et parfois même chez les animaux de compagnie !). Une succession de petites actions, réalisées dans un certain ordre, nous permette de nous sentir rassurés et détendus avant de nous endormir.  

Les habitudes de coucher évoluent selon l’âge

Les rituels et les différentes habitudes avant de se coucher doivent être répétés tous les jours. Néanmoins, il faut aussi savoir s’adapter et les faire évoluer selon certains changements inévitables. Les enfants grandissent : il faut évoluer avec eux pour que le moment du coucher reste un repère.

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Pour le bébé

Avant 6 mois les rituels ne sont pas nécessaires. Ces premiers mois, le rythme d’un bébé est uniquement basé sur ses repas (par allaitement ou biberons). De plus, il faut du temps avant qu’il puisse distinguer le jour de la nuit.

À partir de 7 mois, un bébé dort en moyenne 14 heures par jour, dont au moins 10 pendant la nuit. Le reste est réparti pendant les siestes du bébé de la journée. C’est l’âge idéal pour commencer à instaurer progressivement un rituel de coucher. Cette nouvelle habitude doit être simple. Elle permet au bébé de mémoriser certains gestes qui lui indiquent la différence entre les siestes courtes de la journée et le sommeil plus long de la nuit. Il commence ainsi à faire la distinction entre les deux. L’avantage d’avoir une routine courte est qu’elle est facilement reproductible si bébé se réveille au milieu de la nuit !

À partir d’un an, le bébé n’est pas encore autonome. En ritualisant le moment du bain et du coucher, vous instaurez un climat de confiance et de calme, tout en complicité et en partage. C’est également la période pour autoriser le doudou uniquement la nuit et non plus en journée.

Vers l’âge de 2 ans, l’enfant gagne en autonomie : il peut apprendre à se laver seul les dents, prendre son bain et mettre son pyjama. Si vous constatez qu’il gagne en indépendance, accompagnez le tout en le laissant faire, ne lui imposez rien

Pour les enfants de 3 à 6 ans

Vers l’âge de 3 ans, le rituel peut évoluer, le bébé devenu enfant commence activement à y participer. C’est donc le meilleur moment pour ajouter de nouvelles étapes, par exemple sous forme de frise chronologique à suivre, des prénoms à donner au doudou, etc. L’enfant sait désormais verbaliser et retenir toutes les actions qu’il fait ou qu’il veut faire pour son rituel.

rituel du coucher réussi

Néanmoins, c’est l’âge où cela peut se compliquer un peu. L’enfant peut se relever de son lit, demander différentes choses en plus (un verre d’eau, un bisou, une histoire, etc.). Il faut à la fois accepter de prendre du temps pour le coucher, sans pour autant y passer des heures. Vous pouvez lui proposer un système de points ou de “jokers” qu’il peut utiliser dans la semaine. Par exemple, il peut se relever 3 fois, demander une histoire supplémentaire etc. Si malgré vos efforts, vous rencontrez des difficultés à l’endormir, il faut éventuellement se pencher sur son quotidien et son rythme naturel. L’enfant peut être stressé ou angoissé sans arriver à l’exprimer.

Il n’y a pas de limite d’âge au rituel du coucher, même s’il évolue au fil des différentes étapes de la vie. Les adultes en ont souvent et ce phénomène s’accentue souvent en vieillissant. Les enfants et les personnes avancées en âge sont généralement les plus routinières.

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10 astuces pour un rituel du coucher réussi

Quelles sont les astuces pour installer un rituel du coucher réussi ? Voici quelques réponses pour vous aider à instaurer celui de votre enfant ou bébé.

#1- Mettre en place une ambiance favorable au sommeil

Il faut bien commencer quelque part. Vous pouvez initier le moment du coucher en parlant plus doucement et en baissant le ton de votre voix, en ayant des mouvements et des déplacements davantage détendus. Éteignez les différentes distractions, comme les écrans, les jeux, les lumières et tout ce qui pourrait potentiellement exciter l’enfant ou le bébé. 

#2- Créer un rituel du coucher personnalisé

Chaque enfant a un rituel qui lui est propre. C’est donc le rôle des parents de trouver ce qui correspond à sa personnalité. Certains vont inclure le brossage de dents, d’autres vont préférer des moments de câlins, une histoire, une berceuse, etc. L’essentiel est de le rassurer et de l’apaiser avant qu’il s’endorme.

#3- Réitérer toujours les mêmes étapes

Pour mettre en place un rituel, la notion d’habitude et de répétition est primordiale. En créant un schéma précis, une frise chronologique réalisée tous les jours dans le même ordre, votre enfant trouve petit à petit ses repères. Au fil du temps, un climat rassurant s’installe pour lui.

#4- Être toujours avec son enfant

Pendant ce moment du coucher (surtout avant ses 3 à 4 ans), il est indispensable que vous accompagniez votre enfant à chaque étape du coucher. Votre présence est réconfortante, lui sert de repère. Vous partagez un moment de complicité avec lui. Au fil des années, il gagnera en autonomie et pourra exprimer ses volontés et ses envies.

#5- Partager son amour sans condition

Il ne faut jamais sous-estimer l’importance de cet instant de partage entre vous. C’est le moment propice pour l’amour, la tendresse, et à toutes leurs formes de démonstrations. Cela peut être des câlins, des bisous, des papouilles. Mais vous pouvez aussi dialoguer, vous racontez vos journées, vous dire des mots d’amour, etc. 

#6- Adapter et jouer de la voix

L’intonation de la voix est capitale dans la transmission d’information, que ce soit positif ou négatif. En adaptant le ton et le rythme de votre voix pendant le coucher, vous installez un climat apaisant et relaxant. Cela met l’enfant ou le bébé dans de bonnes conditions pour favoriser l’endormissement.

#7- Ne pas attendre que son enfant s’endorme

Vous pouvez terminer le rituel du coucher et laisser votre enfant avant qu’il ne s’endorme. Le principe de cette habitude est de l’aider à se préparer pour la nuit, pas obligatoirement à l’accompagner jusqu’au pays des rêves. Vous pouvez quitter la chambre avant qu’il ne s’endorme : il gagnera en assurance.

#8- Restreindre les rappels

Ne cédez pas aux nombreuses demandes de rappel que l’enfant peut émettre (et ils ont de l’imagination !). Le stress et les cauchemars sont souvent les plus récurrents. Vous pouvez bien-sûr répondre aux premières demandes pour le rassurer et lui rappeler que vous n’êtes pas loin, mais ne cédez pas davantage, avec fermeté et amour

#9- Respecter l’heure du coucher

L’heure du coucher est également importante dans la mise en place du rituel de coucher. Tout repose sur la régularité et la répétition, l’heure en fait donc partie. Le timing est un repère à part entière. Vous pouvez bien évidemment faire exception quand les circonstances l’obligent.

#10- Éviter de prolonger le rituel du coucher

On estime qu’en moyenne, le rituel du coucher dure 20 minutes. Cela varie en fonction de l’âge. En bas âge, il est conseillé de dix minutes et peut monter jusqu’à 30 pour les plus grands. Ne dépassez pas ce temps, surtout si vous incluez le brossage de dents, la toilette et l’habillage en pyjama dans le rituel

FAQ – Rituel du coucher

Quelle est la structure d’un rituel du coucher ?

Il y a trois étapes faciles à intégrer dans un rituel de coucher classique :
La première est souvent celle de l’hygiène, avec un bain, une toilette, le changement de la couche, le brossage de dents, le passage aux toilettes et l’habillage en pyjama ;
Ensuite vient l’étape de la détente. Une berceuse chantée, une histoire (avec ou sans livre), des musiques relaxantes, voire des petites caresses, massages, ou câlins pour les plus tactiles ; 
Enfin la dernière étape est celle de la tendresse. L’enfant fait le plein d’amour avant de s’endormir. Cela le détend et met un point final affectueux à ce rituel.

Quel est le rythme des siestes ?

Le rythme des siestes est propre à chaque enfant ou bébé et varie parfois d’un jour à l’autre. Il faut attendre 6 mois pour trouver une régularité. Il y a généralement une sieste le matin, une en début d’après-midi et une troisième en fin de journée. Cette dernière est la première à disparaître entre 9 et 12 mois. Celle du matin est supprimée entre 15 et 18 mois. À noter également que Les siestes ne doivent pas être trop longues pour ne pas retarder l’endormissement du soir. 

À quelle heure les parents doivent-ils coucher leur enfant ?

Avant 6 ans, il est recommandé de coucher votre enfant avant 20h30 et 21h30 pour les plus grands. Ne soyez pas trop rigide : fixez-vous davantage une tranche horaire un peu flexible qu’un horaire trop précis.

Comment expliquer que beaucoup d’enfants refusent systématiquement d’aller au lit le soir ?

Certains enfants ont du mal à s’endormir s’ils ont été mal habitués au rituel du coucher ou qu’on ne les a pas déshabitués à s’endormir dans les bras des adultes. La séparation avec les parents peut représenter une source d’angoisse. Il est aussi possible que l’enfant ne soit pas assez fatigué et qu’il n’ait simplement pas sommeil.

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