Dormir avec son chat : bienfaits, risques et conseils


Dormir avec son chat, c’est un peu comme dormir avec un doudou ! C’est rassurant, apaisant et l’hiver, notre félin nous tient chaud. Mais est-ce vraiment une bonne idée ? Notre sommeil et notre santé ne risquent-ils pas de pâtir de cette trop grande proximité nocturne ? Alors certes, nous n’avons pas pu interviewer les propriétaires des 15 millions de chats domestiques que compte la France. Voici néanmoins quelques avantages et inconvénients sur le fait de dormir avec son chat. Forgez-vous votre idée pour faire votre choix en toute connaissance de cause.

Dormir avec son chat : 3 avantages

1- Un effet consolant pour le chat

Choisit-on réellement de dormir avec son chat ? N’est-ce pas lui qui aime dormir avec son humain préféré ? Le but initial du chaton, lorsqu’il vient dormir avec sa maman, puis une personne du foyer qui l’accueille, est avant tout de réguler sa température. Mais une fois adulte, cela va bien sûr au-delà de la recherche de chaleur corporelle. En effet, le même phénomène se produit lors de températures plus élevées. On constate que les chats, bien qu’indépendants, aiment se coller aux personnes avec qui ils ont un fort lien affectif.

D’ailleurs, il peut s’agir tout autant d’un autre animal, comme un autre chat ou un chien, que d’un être humain. Par cette attitude, le chat affiche à la fois une grande confiance et une forte affection. Dormir dans le lit d’humains est pour le chat très réconfortant. L’endroit est douillet, chaleureux, généralement en hauteur, ce qui n’est pas pour lui déplaire. Et puis, l’odeur de son maître le rassure et sa respiration l’apaise.

2- Un effet apaisant et rassurant pour le maître

La relation du maître avec son chat pourrait être comparée à une symbiose. Les deux se procurent un apaisement mutuel. Tout comme l’humain rassure le chat, ce dernier réconforte son maître. Les études l’ont par ailleurs montré : avoir un animal de compagnie apporte un réel équilibre de vie. En ce sens, les chats tout comme les chiens peuvent améliorer le sommeil de leur maître. Pour les chats, des résultats de recherches pointent les bienfaits des fréquences sonores émises par le félin lors de son ronronnement. On parle même de « ronronthérapie ». Accorder sa respiration sur celle de son chat et se laisser bercer par son ronronnement chasse le stress et endort.

L’effet se répercute même sur les personnes hypertendues, qui voient leur tension artérielle diminuer. Bien sûr, le chat n’aura pas la prétention de défendre son maître comme certains chiens en ont la capacité. Mais il se met systématiquement sur la défensive en cas de situations ou de bruits inhabituels. De quoi rassurer, surtout si l’on vit seul.

3-Un lien Homme/animal complice

Les chats sont des animaux plutôt méfiants et indépendants de nature. On dit d’ailleurs que c’est le chat qui choisit son maître et non le contraire. Donc, lorsqu’un chat vient se coller à vous, c’est qu’un fort lien de complicité est établi. On le voit bien dans les vidéos qui montrent ces boules de poils, venir se coucher sur le clavier de l’ordinateur ou un dossier que l’on est en train de traiter. Comme pour signifier à l’humain qu’il est temps de lui accorder de l’attention. Le chat, quand il se sent bien avec quelqu’un, le lui fait comprendre et sentir… quitte à ce que cela passe par un partage de literie ! Cette relation forte qui s’établit, s’entretient et se renforce en passant plus de temps avec son animal de compagnie… ce qui peut inclure les nuits. Cette confiance mutuelle est positive pour l’humain à condition, bien sûr, que son sommeil n’en pâtisse pas.

Quels sont les risques et inconvénients de dormir avec son chat ?

Dormir avec son chat

1) Un sommeil et un coucher troublés

À première vue, un chat est un animal calme. On a même l’impression qu’il dort tout le temps. Effectivement, son temps de repos cumulé est d’une quinzaine d’heures. Mais il se compose surtout de courtes siestes et somnolences tout au long de la journée. Du coup, sa nuit n’a pas forcément la même durée que celle d’un humain. On constate néanmoins qu’un chat domestique cale généralement son rythme sur celui du foyer. Mais il ne fera sans doute pas une nuit de 7 ou 8 heures en continu. Et dans ses moments de réveils nocturnes, il peut réclamer un câlin, avoir envie de jouer, faire ses griffes. Votre sommeil peut en être très fortement perturbé s’il dort avec vous. Une étude américaine publiée en 2015 s’est intéressée à l’impact de la présence d’un chat, dans la chambre, pendant la nuit. Sur les 74 patients suivis, 56% admettaient dormir avec leur animal préféré. 20% d’entre eux avouaient avoir leur sommeil régulièrement dérangé par leur chat ou leur chien.

2) Risques d’infection par des bactéries et allergies

Dormir avec son chat, c’est s’exposer à des risques accrus de contamination. En effet, le chat est vecteur de bactéries sur ses poils, sur sa peau… et dans ses excréments. Et comme il recouvre ses derniers, il lui arrive d’avoir un peu de matière fécale entre les griffes, sous ses coussinets ou sur ses poils. Il n’est donc pas très hygiénique de le laisser se reposer n’importe où. Il risque de déposer des bactéries sur votre lit et votre canapé. Ces bactéries, comme la salmonelle et la pasteurella, peuvent causer bien des désagréments à l’homme.

Le chat peut aussi être à l’origine d’allergies. Rien que sa présence dans l’appartement devrait malheureusement faire apparaître des symptômes. Néanmoins, si votre niveau d’allergie est supportable, vous pouvez éviter d’aggraver la situation en fermant l’accès à votre chambre. Soyez vigilant si vous êtes asthmatique. Le chat dispose de protéines allergènes dans sa salive. Il les dépose sur ses poils à chaque toilette, poils qui touchent vos draps, dessus-de-lit et autre plaid posé dans le salon d’ailleurs. À vous de limiter les risques d’allergies.

3) Risques de contamination par des parasites

Les chats sont porteurs de nombreux parasites. Ils peuvent vous contaminer avec des puces, des tiques, des vers intestinaux… Malheureusement, un chat infesté peut infecter son environnement, notamment tous les lieux où il se repose. Les parasites profitent de ces moments de pause pour pondre leurs œufs sur les différents tissus. Une fois ceux-ci éclos, difficile d’enrayer la contamination, qui peut toucher aussi les humains. Pour limiter les risques d’infestation, voici quelques conseils :

  • évitez de dormir avec votre chat ;
  • vermifugez-le ;
  • brossez-le quotidiennement ;
  • traitez-le contre les puces et les tiques ;
  • lavez régulièrement votre linge de maison avec lequel votre chat est en contact : plaids, couvertures, édredons, taies d’oreiller, housses de coussin, etc.

4) Menace de développer des maladies

Outre les bactéries et les parasites, le chat peut aussi transmettre des maladies infectieuses. Ces affections qui passent de l’animal à l’homme s’appellent des zoonoses. Le chat peut ainsi être à l’origine de la gale ou de la teigne. Certes peu graves, ces maladies sont fort désagréables.

Le chat peut également transmettre la toxoplasmose. Bénigne dans la plupart des cas, elle s’apparente parfois, dans ses symptômes, à une mononucléose. La maladie des griffes du chat ou bartonellose fait aussi partie de la liste. Il est donc important d’assurer un suivi régulier de la santé de votre chat par un vétérinaire, idéalement deux fois par an… même si celui-ci ne semble pas malade !

5) Risques de blessures

En dormant avec son chat, on s’expose à des blessures involontaires. En effet, pour peu que l’on ait un sommeil agité (et personne ne dort complètement immobile), on peut, sans le vouloir, bousculer son chat. On risque, par inadvertance, de lui écraser la queue ou une patte. Votre chat, par réflexe, miaulera, voire vous griffera ou vous mordra. Il peut aussi, sans aucune mauvaise intention, vous griffer en s’agrippant à vous pour quémander un câlin. Contrairement à un chien qui dormira tranquillement au pied du lit, le chat recherchera plus régulièrement votre chaleur et votre proximité.

5 conseils pour que la nuit avec votre chat se passe sans accrocs

Dormir avec son chat

1- Avoir l’habitude de brosser son chat

Pour réduire les inconvénients liés aux nuits partagées avec votre chat, brossez le. Mettre en place une routine quasi quotidienne de brossage de votre félin vous permettra :

  • de vérifier qu’il n’est pas porteur de parasites ;
  • de contrôler l’absence de blessures ou grosseurs ;
  • de réduire le nombre de poils qui traînent dans la maison, et donc de limiter les allergies.

Et puis vous partagerez un moment, ce qui ne devrait pas lui déplaire.

2- Visiter le vétérinaire pour traiter les parasites

L’un des gros inconvénients lorsque l’on dort avec un chat, c’est que l’on multiplie les risques de contaminations par des parasites et bactéries. C’est pourquoi il est important de faire examiner son chat par un vétérinaire deux fois par an. Celui-ci s’assurera de la bonne santé de votre chat. Il prescrira les bons traitements et soins de prévention contre les vers, les puces et les tiques.

3- Prêter attention aux maladies

Au-delà du traitement contre les parasites, les visites régulières chez le vétérinaire permettront de surveiller l’apparition de maladies. N’oublions pas que ces dernières peuvent être transmises à l’homme. En dehors des visites programmées, apprenez à détecter les symptômes annonciateurs de pathologies chez votre chat. Soyez attentif à :

  • son état général et ses éventuels changements de comportement ;
  • son appétit et son poids ;
  • de potentiels vomissements ;
  • sa respiration ;
  • une possible fièvre ;
  • l’état de ses selles et urines.

Au moindre doute, consultez pour la santé de votre chat et celle de votre foyer.

4- Entretenir la literie

Si vous dormez avec votre chat, prenez soin de laver souvent le linge de maison avec lequel vous faites votre lit. Des draps à la housse de couette, en passant par les taies d’oreiller, les housses de coussin, les plaids et dessus-de-lit, rien ne doit être oublié. Nous l’avons vu, les parasites dont le chat est porteur, n’hésitent pas à pondre leurs œufs dans les tissus sur lesquels le chat se repose. Un entretien régulier de la literie évitera les contaminations annexes et la prolifération des parasites.

5- Éduquer son chat à dormir dans un autre endroit

Et oui, apprendre à son chat à dormir ailleurs que sur votre lit est possible. Si vous avez décidé que votre animal de compagnie ne dormirait pas dans la chambre, à vous de l’éduquer. Et comme pour un chiot, il vaut mieux commencer quand c’est un chaton.

Ce n’est pas facile : il va falloir faire preuve de fermeté et de patience. À vous de mettre en place des règles strictes et un rythme régulier, notamment pour les repas. Dès le départ, installez-lui sa zone de repos bien douillette, bien confortable. Dès qu’il veut dormir, dirigez-le vers cet espace. Si vous le pouvez, fermez la porte de votre chambre, d’autant plus quand vous dormez… et ne l’ouvrez pas, même s’il fait le pied de grue derrière en miaulant. Si vous vous levez, reconduisez-le jusqu’à son panier. Comme pour toute habitude, la mise en place prend un peu de temps, mais votre chat finira par comprendre.

Nourrissez-le de câlins en journée pour qu’il n’en réclame pas la nuit. Autre idée, accompagnez votre éducation de renforcement positif. Cette manière d’éduquer fonctionne bien avec les animaux. Cela consiste à les féliciter et à les récompenser par des friandises dès qu’ils appliquent ce qui leur est demandé.

FAQ – Dormir avec son chat

Quelles sont les solutions pour que votre chat ne dorme plus dans votre lit ?


La meilleure des solutions pour empêcher votre chat de dormir dans votre lit est de l’éduquer. Et ceci est évidemment plus facile quand c’est encore un chaton. Si vous l’acceptez dans votre lit quand il est bébé, il sera plus difficile de revenir en arrière après.

Pour réussir cette éducation, voici quelques conseils :
installez-lui un coin repos confortable, doux, chaleureux ;
dirigez-le vers cet espace dès qu’il a envie de se reposer et récompensez-le par des mots et des friandises ;
enlevez-le systématiquement de votre chambre dès que vous l’y surprenez, pour le ramener dans son coin : idéalement, empêchez l’accès à votre chambre en fermant la porte dès le départ ;
si c’est un chat câlin, donnez-lui sa dose de caresses et d’affection en journée ;
essayez d’avoir un rythme de vie régulier, notamment pendant la période d’éducation : repas et coucher aux mêmes heures ;
félicitez-le le matin au réveil, quand il passe ses premières nuits intégralement dans son panier ;
soyez patient, ne cédez pas, votre chat va finir par comprendre !
soyez patient, ne cédez pas, votre chat va finir par comprendre !

Un chat peut-il dormir avec un bébé ?


Comme pour un adulte, il n’existe pas de réelle contre-indication sur le fait de laisser dormir un chat avec un bébé. On sait que la présence d’un chat rassure les enfants. Cette présence est bénéfique pour leur développement psychologique. Et même si le chat peut être à l’origine d’asthme et d’allergies, il réduit le risque de développement de tels problèmes chez les enfants. Certains estiment que le chat stimule les défenses immunitaires du bébé. Mais a contrario, le chat peut être vecteur de nombreux parasites, bactéries, maladies alors même que les défenses d’un très jeune enfant sont encore réduites. Ceci implique d’avoir à minima un chat régulièrement suivi par un vétérinaire, vacciné, propre et vermifugé.

Autre risque, l’étouffement : le chat peut venir s’allonger près du visage du bébé et obstruer sa respiration. Il est préférable d’attendre que l’enfant sache se retourner tout seul pour laisser le chat dormir à proximité. Il pourra alors le repousser. Les risques sont plus limités.

Enfin, le sommeil du bébé, puis du jeune enfant est primordial. C’est durant ces périodes-là que le cerveau se construit. Il est donc important que les nuits soient de la meilleure qualité possible. Si votre chat s’agite trop la nuit et perturbe le sommeil de votre enfant, interdisez-lui l’accès à la chambre.

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